C'est effectivement une situation à dilemme, et je suis sûr que les Espagnols le comprennent aussi d'une certaine manière. Pour moi, quand on propose un mTie à l'adversaire, il faut se préparer à l'éventualité qu'il ne soit pas respecté. Il y a toujours un risque. Mais si on décide de mentir sciemment à un adversaire, il faut aussi être prêt à en assumer les conséquences par la suite et voir si le jeu en vaut la chandelle. Le temps dira à quel point ça portera préjudice à l'équipe et à notre communauté. C'est de la stratégie à moyen/long terme.
Je n'ai pas participé à ton sondage, car je trouve que les réponses possibles ne reflètent pas exactement comment on peut aborder cette situation. Tu n'es pas obligé de dire "oui" pour au final faire "non" par exemple. Comme l'a dit slam plus haut, la communication avec l'autre coach est importante dans ce contexte, c'est une forme de diplomatie en quelque sorte. Surtout avec un adversaire comme l'Espagne qu'on rencontre aussi souvent.
De mon côté quand j'étais sélectionneur des A, j'avais essayé d'entretenir des relations de confiance avec les autres sélectionneurs, y compris celui en charge de l'Espagne à l'époque, pour justement éviter de se faire "trahir". Mais encore une fois, c'était un choix avant tout stratégique et aussi un peu moral. En revanche, si une proposition de mTie semble malhonnête, je suis d'accord pour dire que c'est le jeu de se faire avoir. Cela m'est arrivé face au Chili, où j'avais proposé un mTie, qui n'a pas été respecté par l'adversaire. Au final, j'ai considéré que c'était de ma faute sur ce coup et que je m'étais exposé à cette situation moi-même. Dans le cas présent, j'ai l'impression que les deux équipes se valaient à peu près, et que le choix était difficile à faire.
J'espère que nos meilleurs ennemis Espagnols comprendront que c'était un choix de circonstance qu'a fait Buster, qui n'a rien de personnel. Car je ne pense pas que nous voulons être considérés comme des traîtres par les autres communautés.