La télé réalité a beau avoir été inventée aux Etats-Unis, la France en est pourtant un des lieux de tournage privilégié. On en raffole à vrai dire, on est voyeurs plus que visionnaires, tous les concepts se déclinent, les ados se legumifient devant : je pense à Paul qui doit désormais avoir plus de barbe que le vampire de la pub pour le Canal Play tellement il est resté scotché, béa, devant sa TV. Les Belges également nous rejoignent, assistant aux premières loges à ce débat bien français et n'hésitant pas à voter par téléphone. Un genre nouveau apparaît d'ailleurs peu à peu, un Big Brother animé par des animaux qui n'avaient que peu été cités dans les Fables de La Fontaine et qui souhaitent rompre le silence. Ils espionnent tout, le moindre post, la moindre remarque, la moindre censure, aucune image ne leur échappe. Ils dissèquent, rajoutent des coupures publicité et des sujets à tout va. Ils veulent nous montrer la voie, faire entendre leur voix dans cette Secret Story. Oui, car voilà, voir un poulpe ressurgir de nulle part dans la peau d'une Laurence Ferrari des années twist et d'un Vis ma vie centrée sur des joueurs de la France profonde (foutons la paix aux joueurs possédant plus d'atroces qu'un éplucheur d'orange !) ou d'un Jacques Pradel qui (s')était alors lui-même perdu de vue, cela ne s'était jamais fait. S'étendre sur la toile dans un costume de spider cochon tout droit sorti des Simpsons, sorte de super héros de l'analyse tactique à la Christian Jean-Pierre qui était jusque-là plus intéressé par les anecdotes du tournoi de basket de Castelmoron-d'Albret (un des plus petits villages de notre pays) que par son aventure internationale (que dis-je, intercontinentale) passée, non plus. J'ai bien envie de sortir le pop-corn que j'avais rangé gentiment afin de passer un été sans prendre un gramme pour pouvoir rentrer dans mon maillot de bain. J'ai bien envie de faire un écart, tant pis si je ne peux pas rejoindre les Ch’tis à Ibiza pour le coup ! Deux joueurs devaient m'accompagner au minimum dans ce synopsis, parmi les Rudy Rodrigues, Damien Coisne, David Ribeiro et Lemou Bangonine qui ont pris plus de libertés dans la dernière rencontre que le CSA ne les y autorisait. Le standard ayant implosé, seule la star du moment, ce bon Rudy qui a été mis sous le feu des projecteurs, n'a pu répondre favorablement à notre sollicitation. Il a voulu crever l'écran et sortir du poste de contrôle : résultat, il pourrait bien sortir du château avec toute son équipe. Et ce n'est pas son manager jerome01 de l'ESPornichet qui dira le contraire.
Portrait passé au filtre télégénique.
"Rudy, franchement, qu'est ce qu'il s'est passé sur le lieu de tournage en Serbie ? Vous avez vu Loana dans la piscine et avez voulu plonger avec elle ?"
Rudy Rodrigues : T’as vu la tronche de Loana ? Ah, mais tu parles de la capitaine de l’équipe locale de waterpolo rencontrée la veille de la rencontre ?! Elle nous a expliqué le terme de « boire la tasse » qu’on a très bien mis en application le lendemain. Elle nous a promis que le prochain cours serait le terme « bouche à bouche » et on en a bien besoin car on a eu le souffle coupé sur ce match. La stratégie était simple, rendre fous les Polonais. Personnellement, ce sera un match référence. On m’a donné la consigne de prendre des shoots, c’est ce que j’ai fait avec une réussite mitigée. Collectivement, ça a pêché. Mais on est très motivés pour ce tournoi. L’entente entre les joueurs et le staff est très bonne.
Last edited by MG MatMat at 7/25/2014 9:07:11 AM